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Vic & Co en Chine
15 avril 2009

Et alors ?

Et alors … on est deux mois plus loin, depuis deux jours à Pekin et on vit toujours. C’est déjà tout un exploit.
On a réussi à boucler le déménagement malgré les (toutes) petites mains qui passaient leur temps à transvaser d’une caisse à l’autre derrière mon dos, malgré les coordinateurs qui se multipliaient plus vie que leurs ombres histoire de ne vraiment plus savoir à qui s’adresser pour les questions existentielles comme peut-on importer du vin, combien de dessins animés sont autorisés, que faire de nos médicaments, déjà rien que pour ça on mérite une médaille, et de une!
On a réussi à arriver plus ou moins sains et presque saufs à Pekin, tous les six, avec nos visas valables pour zéro jours ét avec nos presque 200 kilos de bagages soit beaucoup plus que ce qui était autorisé (ça valait bien la peine de passer la semaine à peser ces fameux bagages …), même le thermomix indispensable à notre survie est arrivé entier, dans les bagages, sans payer de surtaxe ni se faire fouiller. Deuxième médaille.
On est installés dans notre maison, même si on ne nous attendait pas ce jour-là et qu’on a donc croisé une armée de déménageurs, de femmes de ménage et de raccordeurs en tous genres, même si le micro-ondes qui ressemblait sigulièrement à un tableau de bord de centrale nucléaire a produit un étrange nuage de fumée blanche en pleine nuit, même si c’est encore le camping puisqu’on n’a pas nos affaires (enfin si, nos 200 kilos plus les courses ikea faites par Jean-Michel avant notre arrivée !), même s’il faut s’habituer à une porte d’entrée qui déclenche une alarme quand on essaie de sortir de sa propre maison. Margot a d’ailleurs trouvé le moyen pour distinguer la “maison-de-chine” de l’autre, celle-ci c’est sa “jolie maison”. Troisième médaille.
C’est déjà pas mal non, trois médailles en deux jours ?
Une fois empochés les médailles, un nouveau défi, et de taille, remplir le frigo.
J’ai testé différentes stratégies … Premier jour, une fois les démarches d’inscription effectuées, Jean-Michel me propose d’aller faire les courses avec sa secrétaire en or chez kalefoul (=carrefour, c’est même pas une blague), avec Jackie Driver. Jackie il est gentil, serviable, disponible, bref le rêve mais seulement il parle six mots d’anglais (hello, yes, no, where go, welcome) et il a autant le sens de l’orientation qu’un poisson rouge, autant que moi quoi (mais, soyons justes, il parle chinois, moi pas, à Pekin, ça compte). On finit quand même par arriver au kalefoul le plus éloigné possible de la maison (et Pekin c’est pas Limelette …) et je commence les courses, presque sans m’offusquer des chinois hilares qui se retournent sur mon passage. Grand moment de solitude au rayon balais où je cherche en vain un balai à ma taille … Pour le reste je m’en suis plutôt bien sortie, je ne crois pas avoir rapporté de la poudre à lessiver à la place de la farine, ni de pudding en guise de mayonaise, donc pour une première fois, je suis fière de moi. Si je n’avais pas peur de lasser, je m’octroierais même bien une quatrième médaille, mais les JO, c’était l’an dernier.
Le problème des frigos, qu’ils soient chinois, belges ou marsiens, c’est que ça se vide très très vite. Donc aujourd’hui je décide de remettre ça, sans Maria-en-or, mais avec Jackie-the-fish. Première étape, il faut de l’argent. J’ai. Ah non, j’ai des euro, pas des yuan. Qu’à cela ne tienne, rien ne m’arrête, je vais changer. Une bonne heure plus tard, après avoir tourné en rond avec Jackie, sorti trois fois mon dictionnaire chinois, abandonné la voiture pour continuer à pieds avec Paul (ravi d’ailleurs Paul), attendu un quart d’heure dans une banque à dix guichets, dix employés mais aucun client qu’on appelle mon numéro, je demande si je peux changer des euro. Yes we can ! Je sors mes billets, les tend à madame qui les inspecte sous toutes les lampes possibles et me demande mon passeport. Coup de grâce. Mon passeport est à l’immigration. j’explique, je sors tout ce que je peux trouver comme cartes. No passport, no change. Je sors bredouille … et désespérée au point d’oublier que je pouvais tout simplement retirer de l’argent avec ma carte visa. Au lieu de ça j’ai été maudire les banquiers chinois dans les rayons de la superette pour expat où j’ai fini par acheter du jambon doûteux et un semblant de gruyère pour les pâtes de ce soir. Si on m’avait dit que j’irais me remonter le moral en scrutant les pâtes barilla et le nutella … J’ai liquidé ma fortune en échange d’un graaaand café Starbucks, histoire d’entendre parler anglais sans devoir sortir mon passeport. Pas de médaille aujourd’hui !
Enfin pas de médaille pour moi du moins, car les enfants eux en méritent bien ! Arthur, Jeanne et Margot ont commencé l’école ce matin. Nous avions été les équiper d’uniformes hier, et ils étaient tous fiers ce matin. Même Margot a mis le sien, qui est bien trop grand puisqu’elle ne doit le mettre qu’à partir de septembre, mais quand mademoiselle a quelque chose en tête … du coup une fois à l’école elle s’est retrouvée avec sa jupe sur les chevilles:)

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