Il y a des jours comme ça …

où on ferait mieux de rester au lit !!

Un jour de début de migraine –du genre ne m’approchez pas, je mords- Yuan m’apprend dans une mise en scène digne de l’opéra de Pékin (il manquait juste le masque de dragon) que le fer à repasser est mort. Réflexion faite, vu sa description de l’agonie du fer qui crachait, tremblait, râlait, il aurait très bien pu jouer le dragon. Adieu donc mes très hypothétiques projets de sieste, et cap sur Auchan et environs.

Ma copine Victoria, co-exploratrice du shopping pékinois (je vous raconterai notre très sérieux travail d’étude sur le sujet une autre fois) m’avait annoncé ce matin la terrible nouvelle que Hola serait fermé. Hola, vous vous en souvenez peut-être, est le premier magasin a m’avoir jugée digne de leur carte de fidélité, ce qui a créé entre nous un lien indestructible. C’est surtout un magasin extraordinaire, avec des marques que je connais, des indications en anglais et plein de trucs inutiles très importants, comme la planche à plier les T-shirts plus vite que son ombre. Heureusement Hola avait entretemps réouvert ses portes, et malgré le fait qu’ils avaient rempli leurs rayons de boites vides pour faire joli, je suis ressortie avec un fer correct. De toute façon vu leur durée de vie chez nous, je renonce une bonne fois pour toutes aux fers sophistiqués.

Sur ce j’étais tout à fait affamée et il me restait Auchan à dévaliser. Comme je n’avais aucune envie de m’écrouler dans les rayons bondés d’un supermarché chinois à la veille d’un congé national, je me mets en quête d’un endroit où manger rapidement. Grande frustration, la galerie regorge de restos chinois qui n’ont pas l’air mal du tout mais non seulement je n’avais pas la moindre idée de ce qu’ils servaient (ça passe encore, ça n’aurait pas été la première fois) mais en plus ils fonctionnaient selon des systèmes tout à fait contraires à ma logique. J’avais beau regarder, je ne comprenais pas où commander, ni où m’asseoir, ni quand et comment on m’apporterait mon repas … j’ai donc rebroussé chemin, pour me retrouver dans un horrible Kentucky Fried Chicken où j’ai mangé un abominable sandwich au poulet frit tout en m’ébouillantant le palais… (Je leur demande de l’eau, ils me donnent un gobelet d’eau bouillante avec une paille, là non plus, je n’avais pas le mode d’emploi !)

Je vous passe Auchan, c’est toujours le même combat, mais je me demandais pourquoi en sortant de là je suis systématiquement déprimée, épuisée et remontée contre la Chine entière ? Jean-Michel a une théorie intéressante, inconsciemment en entrant dans un Auchan on s’attend à un petit bout d’Europe, puis au fil des rayons on doit se rendre à l’évidence, à part le nom, tout est bien chinois, d’où déception !

Ici en plus d’être dans mon traditionnel état post-hypermarché, j’essaie d’appeler Jacky et une charmante opératrice automatique me sort un blabla en chinois, vu la suite des événements j’en ai conclu qu’elle m’annonçait la fin de ma carte téléphone. Mais bon tout ne pouvait pas être contre moi, j’ai retrouvé Jacky et on a été recharger ma carte, et j’étais même à l’heure pour le gymkhana du vendredi soir entre les deux cours de ballet des filles.

Enfin, le frigo est rempli, le linge devrait être repassé bientôt, et on a de quoi s'occuper ce weekend, donc

Bon weekend à vous !